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Ciné-club à Saint-Rivoal : le 24 février 2023 : le 31 mars 2023

mercredi 15 mars 2023, par herker

Bonjour, bonjour,

En cette période pleine d’espoirs et de déceptions, venez découvrir un film assez méconnu de Luchino Visconti, de 1957, en noir et blanc, pour adultes

NUITS BLANCHES

Un film lui aussi plein d’espoirs et de déceptions… seulement là, il ne s’agit pas de politique, mais d’une superbe histoire d’amour qui vous fera oublier que votre retraite risque d’être, pour le moins, légèrement retardée.

Adapté d’une nouvelle éponyme célèbre de Dostoïevski, originellement située à Saint-Pétersbourg, le film en transpose l’argument en Italie du Nord, dans l’immédiate après-guerre et le décor d’une petite ville jamais nommée, mais dont l’entrelacs de canaux méphitiques fait fortement penser à Livourne. Mario (Marcello Mastroianni), modeste employé fraîchement muté, erre seul dans les rues en pleine nuit, quand il croise sur un pont une jeune femme éplorée, la fébrile et craintive Natalia (Maria Schell). Quatre soirs de suite, ils se donnent rendez-vous au même endroit et à la même heure, un peu avant minuit, pour tuer le temps ensemble. Le temps pour Mario de tomber sous le charme et pour Natalia de lui confier son secret : chaque soir, elle se dresse sur le pont dans l’attente éperdue de l’homme qu’elle aime (Jean Marais), disparu un an auparavant.

«  Un récit ? Non : une goutte de rosée, un diamant de tendresse et de mélancolie. Visconti affrontait au départ une rude gageure : situer le conte typiquement russe en Italie. Faire croire, en Italie, à la nuit d’hiver, à la neige. Cette gageure, il l’a tenue, magnifiquement. Ses deux héros-enfants errent dans une ville pauvre où la guerre a laissé des ruines peuplées de noctambules divagants, de prostituées frileuses et de clochards allumant de maigres feux. Tout est vrai, tout est d’une beauté à crever le cœur, dans les blancs et les noirs de velours plus somptueux que les technicolors. Et c’est joué à la perfection par Maria Schell, Mastroianni, Jean Marais.  » écrit Le Canard enchaîné.
« Une histoire douce-amère, dans laquelle Visconti analyse l’illusion de l’amour : le jeune homme est en réalité amoureux de l’amour et la femme attend vainement que ses rêves deviennent réalité. » écrit Vincent Pinel.
« Visconti réussit à créer de façon artificielle un climat étrange, d’une grande douceur et d’une infinie tendresse qui se dissipe sur une chute particulièrement cruelle. » écrit Jean Tulard .

Comme d’habitude, rendez-vous à la salle des fêtes de St-Rivoal, à 20h30 précises… enfin, avec précisément quelques minutes de plus !

Bonnes manifs, bonnes grèves, bons blocages… ou rien, mais en tout cas, on se retrouve le 31 mars !

Michèle, pour le P’tit Seize

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