Bonjour, bonjour
Petit rappel :
- dimanche 19 mai,
- 20h30,
- salle des fêtes de St Rivoal,
nous vous proposons 2 documentaires en compétition pour le 46ème festival international du film documentaire
CAPTURE de Jules Cruveiller, 39mn, France
Cihan est un ancien prisonnier politique kurde de Turquie. Le quotidien qu’il mène aujourd’hui en France ne laisse pas présumer l’ampleur des mésaventures traversées à ses vingt ans, dont le film faitle récit
Biographie :
Jules Cruveiller est diplômé de l’École d’Arts de Cergy. Il développe une pratique valorisant une dimension expérimentale et artisanale du cinéma. Il s’est engagé dans le fonctionnement et la programmation du Cinéma La Clef lors de son occupation de 2019 à 2022. Il a notamment montré ses films au Bal et a participé à diverses expositions collectives. Il reçoit en 2018 le Grand Prix André S. Labarthe au festival Côté Court de Pantin, pour son film de fiction Fuite.
LONGTEMPS,CE REGARD de Pierre Tonachella, 57mn, France
Souvenirs épars d’années passées dans mon village, où les amitiés, le quotidien prolétaire, l’errance et les champs plats sont célébrés au cours d’un cheminement poétique et politique.
Biographie :
Pierre Tonachella est né en 1988. Il a grandi dans un village de l’Essonne, puis il a mené des études de philosophie et de théorie du cinéma à Paris avant de se consacrer à la pratique du cinéma documentaire. Son travail mêle l’intime et le politique et se fait souvent avec les proches de son village.
Il écrit par ailleurs de la poésie.
Production : L’image d’après (Damien Monnier)
Pour clore la saison à St Rivoal, vendredi 24 mai, 20h30, à la salle des fêtes,
nous projetterons
LES NEIGES DU KILIMANDARO, un film de Robert Guédiguian
sorti le 16novembre 2011 en salle | 1h 47min | Drame, Romance
De Robert Guédiguian
Par Robert Guédiguian, Jean-Louis Milesi
Avec Ariane Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan
Synopsis
Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie-Claire. Ces deux-là s’aiment depuis trente ans. Leurs enfants et leurs petits-enfants les comblent. Ils ont des amis très proches. Ils sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques. Leurs consciences sont aussi transparentes que leurs regards. Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte-fenêtre devant deux jeunes hommes armés et masqués qui les frappent, les attachent, leur arrachent leurs alliances, et s’enfuient avec leurs cartes de crédit… Leur désarroi sera d’autant plus violent lorsqu’ils apprennent que cette brutale agression a été organisée par l’un des jeunes ouvriers licenciés avec Michel.
Une critique parmi d’autres
Une œuvre profonde, juste, authentique et sincère qui s’interroge de manière pertinente sur la faille d’une société ( la nôtre ) plus que jamais empourprée dans une crise économique et social aux multiples conséquences. La mise en scène, totalement en phase avec les personnages, est très réussie. Personnages qui sont très bien dépeints entre justesse et nuance. Robert Guédiguian dresse ainsi un hommage aux héros anonymes, aux « héros invisibles », aux gens simples. Le film fait beaucoup cogiter, soulève beaucoup de questions pertinentes ( auquel il ne répond souvent que partiellement ) et traite de constats douloureux. Concernant l’interprétation, J-P Darroussin est excellant dans un registre plus nuancé que de coutume et confère ainsi à son personnage une certaine sincérité. Ariane Ascaride est pour sa part épatante. Certaines scènes sont très touchantes, agrémentées de dialogues originaux et volontairement didactiques. L’ensemble est dense, bien écrit et fait souvent mouche. Le contraste entre le cadre ensoleillé du midi de la France et le désespoir social apporte au film un certain pan tragique. Aspect tragique qui est néanmoins balayé par l’humanisme bouleversant des deux personnages principaux. Enfin un film sur la crise qui ose l’optimisme. Le tout sans tomber dans les poncifs, loin de là. Il en résulte une réflexion profonde et sincère sur le pardon et la compatibilité entre humanisme et société d’aujourd’hui. Un film à la fois poignant et revigorant.
Ce ne sera pas encore tout à fait les vacances pour nous puisqu’il restera une séance en juin à Commana. À tous ceux que nous ne verrons peut-être pas, passez un bel été en attendant le programme que nous allons vous concocter pour l’automne.
À bientôt,
Michèle pour le P’tit Seize
@strivoal / @striwal
Ciné-club à Saint-Rivoal : le 19 mai 2024